Est-ce que le télétravail connait un recul au sein des entreprises?
- Stéphanie Gardey
- 12 nov. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 14 nov. 2024

Je constate que le télétravail est aujourd'hui une souffrance récurrente au sein des entreprises.
1.D'abord, parce que la mise en œuvre du télétravail a des incidences pratiques au quotidien qui n'ont pas toutes été anticipées lors de l'élaboration du cadre. Mais aussi parce que les managers n'ont pas toujours le bon mode d'emploi. Or le télétravail est avant tout un sujet « terrain ». Les entreprises procèdent donc aux ajustements des chartes/accords qui s'avèrent nécessaires après retour d'expériences, pour conserver un cadre souple mais l'adaptateur aux exigences de leurs activités. L'accompagnement des managers dans la mise en œuvre demeure encore insuffisant.
2. Ensuite parce que ces ajustements sont l'occasion de réinterroger la pertinence du paramétrage du nombre de jours télé travaillés. A ce titre il apparaît que le principe du recours au télétravail n'est pas remis en cause. Le bilan apparaît concluant et le télétravail apparaît comme un « acquis ». Il constitue même un élément déterminant à l'occasion des recrutements.
Pour autant je constate deux tendances :
Celles consistant à maintenir un nombre de jours de télétravail donc : 2 voire 3 par semaines, en assouplissant la marge de manœuvre des managers dans l'organisation des plannings de travail des équipes. La question des relations de travail, de l'accompagnement du management et de la gestion de projet se pose alors dans un contexte de changement profond des relations sociales.
Celle consistant à réduire le recours au télétravail (à une journée), après un bilan mitigé. A cette occasion l'analyse des pratiques et des processus de mise en œuvre du télétravail apparaît nécessaire pour identifier sur le terrain les difficultés rencontrées et trouver le meilleur ajustement.
Le télétravail se révèle être un reflet des relations sociales propres à chaque entreprise mais dans un contexte général de mutation et de modernisation des outils de travail. Ressenti comme un avantage pour les télétravailleurs, la question du corolaire pour les postes non « télétravaillables » se pose….
Certains proposent même la réflexion vers une organisation du temps de travail en semaine de 4 jours.
Une autre tendance également est celle de projeter la fermeture des bureaux un jour par semaine, ce qui pose des difficultés au regard de l'exigence de volontariat et de réversibilité du télétravail. Cette condition induit en effet que l'employeur soit toujours en mesure de proposer des professionnels locaux à ses salariés.
Véronique MARTIN-BOZZI
Avocate Associée / Associée
Tél. : +33 (0)1 48 88 50 50
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